Groupe : Astley, Virginia
Album : From gardens where we feel secure
Date : 1998-08-01
Label : Happy Valley
Distributeur :
Format : CD
Durée :
Gardienne
de l’enfance éternelle et de la féerie, Virginia Astley
reste dans l’ombre protectrice de l’anonymat, à tel point
que ses disques n’étaient plus disponibles qu’au Japon ;
à l’occasion de la réédition européenne
de trois de ses albums nous pouvons soulever quelques instants les épais
feuillages qui défendent son jardin secret. Découverte à
l’aube des années quatre-vingts avec la formation RAVISHING BEAUTY,
puis en tant que musicienne de studio pour SIOUXSIE & THE BANSHEES (les
cordes sur Fireworks…) et ANNE CLARK (Nothing at all et Weltschmerz
sur « JOINED UP WRITING »), elle a entamé une
carrière solo avec « FROM GARDENS WHERE WE FEEL SECURE »
en 1983. Cet album demeure son œuvre la plus intimiste ; après
quelques singles, paraît « HOPE IN A DARKENED HEART »,
où interviennent David Sylvian et Ryuichi Sakamoto, un album plus accessible
par la structure de ses morceaux. Après un disque fantôme « PROMISE
NOTHING » pour le label LES DISQUES DU CREPUSCULE, Virginia Astley
disparaît ; tributaire de l’insuccès , cette musique
vouée aux chambres, aux tonnelles, aux roseraies et aux coeurs éplorés
a rejoint la solitude des jardins délaissés.
Un
« culte » né au Japon permet la réédition
des premiers albums, mais aussi la parution de « ALL SHALL BE WELL »
(1992), un véritable nouvel album. Virginia Astley y est accompagnée
de sa fille Florence (au chant sur un titre), ses talents de multi-instrumentiste
sont mis au service d’une musique plus austère que par le passé.
Une sourde tristesse a pris la place de la mélancolie rêveuse
des débuts, les larmes affleurent captives d’un amour perdu.
Fin
1996, « HAD I THE HEAVENS » célèbre le
retour à une instrumentation plus riche. Parfois apaisée, souvent
à fleur de plaie, la musique de Virginia Astley ressuscite les ombres
et les lueurs de l’enfance. Jardin secret, sucré et amer comme
les baies les plus vénéneuses, les plus fatales au cœur.
0 commentaire