Groupe : Nine Inch Nails
Album : The Fragile
Date : 2001-08-01
Label : Nothing records
Distributeur :
Format : 3LP/DCD
Durée :

“Il
est là? Non, pas encore. Ah bon… Il est là? Non, toujours
pas. Ah …”

Voici
un album pour lequel on a dû attendre longtemps , très longtemps.
Cest donc avec une grande joie et néanmoins une pointe d’appréhension
que j’ai découvert le dernier (double) album de NINE INCH NAILS
intitulé “THE FRAGILE”. Si l’on peut dire que Trent
Reznor fait toujours du NIN , ce n’est vrai que si on nuance cette affirmation.
On reconnaît le style du groupe, ses sons, ses rythmes (un fouillis très
ordonné), ses lignes de voix, ses mélodies, sa violence contenue
mais pas toujours …; tout ceci fait que, nul doute, il s’agit là
d’un album de NIN. Mais bien sûr cela ne va pas sans surprises.
Comme à chaque disque, certains morceaux à la première
écoute, surprennent voire déplaisent par le choix des sons, de
la réalisation ou de la production. C’est généralement
le signe avant-coureur d’un album dont on ne pourra se passer dans les
mois à venir ( ce qui vaut pour NIN ne vaut pas pour tous…). Les
ambiances se succèdent tantôt violentes, tantôt douces et
paisibles, atmosphériques, jusqu’à ce que ce semblant de
quiétude se craquelle, se fende sous l’influence de bruits, de
sons d’abord imperceptibles qui parviennent à s’imposer et
à faire basculer le morceau (un peu comme dans le film GOTHIC où
une douce mélodie de clavecin “dérape” pour devenir
troublante puis sérieusement perturbante ,bouahhh… enfin bref
ceci n’ayant aucun rapport direct, j’en reste là). D’autres
morceaux sont plus francs, plus massifs et se placent en droite ligne de compositions
figurant sur “BROKEN” ou encore sur “PRETTY HATE MACHINE”.
Quelques morceaux bien que portant la marque distinctive de NIN, sonnent techno
ou fusion-métal-hardcore-indus-et-je-ne-sais-quoi façon KORN,
DEFTONES,… De plus, si l’on prête l’oreille, on peut
déceler de-ci de-là quelques perles que certains de la disco,
d’autres de la variété ne pourraient renier. Tout ceci se
côtoie, se mélange pour former un album homogène dont je
n’ai encore pu me lasser. Issu d’un travail minutieux, fait de la
juxtaposition de sons, de rythmes empruntés à divers univers musicaux,
ce disque est pour toutes ces raisons très proche de ce qui constitue
le passé riche et fructueux de NIN. En résumé, “THE
FRAGILE” est à recommander vivement même à ceux qui
font une moue boudeuse à la simple évocation du nom, puisqu’il
est tout ce qu’on a toujours aimé chez NIN et bien plus. Il est
solide, violent, puissant, mélodique, mélancolique et parvient
ainsi à combler nos envies ou humeurs à l’écoute.
C’est avec des raisons différentes, des goûts divergents
que l’on est attiré puis séduit par l’un des meilleurs
albums composés par NIN et que l’on en apprécie la diversité
de ses facettes.


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