Groupe : Rise And Fall Of A Decade
Album : Love it or leave it
Date : 2009-02-24
Label : Ars Musica Diffundere
Distributeur :
Format : CD/DCD ltd
Durée :
Depuis 1997 et les oraisons pop-électroniques de « Forget the 20th Century », Rise And Fall Of A Decade s’était éclipsé au profit de la formule abstraite du Cube-Like People, projet connexe si loin, si proche des fragrances romantiques du trio.
Annoncé et attendu depuis des années, ce nouvel album sort enfin, sous le nom retrouvé, mais hélas de façon posthume après la disparition tragique de Pierre-François Maurin-Malet.
Difficile de s’abstraire de ce contexte, mais en sinuant au fil des écoutes, dans un album qui porte à se nourrir du monde contemporain, à s’imprégner de la causticité de textes incisifs, drôles, cyniques et politiques (« Bagdad is shining »sur un air innocemment lounge, « Socks and stocks » sur les chaussettes de Jean-Marie Messier…), « Love it or leave it » dispense une farouche vigueur. La voix de Pierre-François toujours aussi juvénile, les incursions de Sandy (trop rares) et les arrangements de Thierry Sintoni nous font renouer avec l’univers du groupe.
Si la mélancolie, le romantisme et les envolées lyriques ont été voilés d’arrangements électroniques, de petites rythmiques et d’atmosphères mid-tempo, Rise And Fall Of A Decade brille toujours de mille feux sur l’incisive pop-wave de « Again », et surtout le temps d’un miraculeux instrumental « Plus loin encore » (réminiscent des inédits de la compilation Présage « Unreleased III »), tout en subtilité, architecturant les sons avec la minutie d’un Mark Cox (The Wolfgang Press), évoquant ainsi une certaine pop indie anglo-saxonne décalée et élégante.
« Love it or leave it » poursuit sans rupture la discographie du groupe, prolongeant la production de « Forget the 20th Century » tout en retrouvant parfois une écriture véritablement « touching pop ».
Evidemment, rares sont les titres météorites comme le furent « Pure Hands » ou « Yesterday, today and tomorrow », mais ce disque n’en est pas un moins un ami sonore durable, riche en délices secrets.
Accompagné dans la version double-cd d’un « Missing friend tribute » regroupant Collection D’Arnell-Andrea, O Quam Tristis, Hide & Seek, Speaking Silence et bien d’autres; miroir étrange et captivant qui offre une douzaine de relectures parfois riveraines de fascinantes fééries: « Arch of lament » métamorphosé par Collection initiant les variations sonores « to a missing friend ».
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