Groupe : Lysart
Album : Human Shame
Date : 2008-03-10
Label : Anonym Art
Distributeur :
Format : CD
Durée :
Ces dernières années la scène dark française renaît peu à peu de ses cendres, après la fin des Corpus Delicti, Lucie Cries , Drama Of The Spheres… Non seulement des anciens renouent avec la fougue comme Jacquy Bitch, mais d’autres ne cessent d’enrichir leur univers en progressant vers les sommets du genre: No Tears, Angel Self Destruct, Violet Stigmata, Joy Disaster, One For Jude… On attend aussi le retour d’anciens espoirs des 90’s comme Brotherhood Of Pagans ou Lacrima Necromanzia. Bref, le chaos des années 00’s semble attenué et l’arrivée d’albums comme « Human Shame » de Lysart est le symbole explicite de la pertinence et du renouveau.
Né sous le sceau d’un triumvirat éclatant The Cure/PIL/NIN, Lysart n’est jamais la somme d’influences mais plutôt l’incarnation idéale d’une noirceur en équilibre entre malaise et pamoison. Rampant, comme innervé par la plus pure sève coldwave (New War, Chance…), tendu et crispé comme le death rock de Christian Death, pachydermique et lancinant à la manière de PIL (au niveau rythmique), entièrement dévolu à l’expression d’émotions ou idées entre introspection, intoxication mentale, maladie, pessimisme combatif et rage sourde. Lysart propose un album dense, crépusculaire au son ample et charnel.
Malgré quelques écarts, le côté rentre-dedans (« limite Punish Yourself ») de -Eat the liar- qui rappelle le virage cyber-indus de Land Of Passion avec Popoï SDIOH, ou la morsure parfois excessive de guitares ferriques, « Human shame » apporte de nouvelles couleurs aux terres corbaques, un bleu profond et lumineux, brûlante marque d’une urgence artistique.
Le chant entre désespérance à la Anna-Varney (Sopor Aeternus), ou décadence plombée à la Rozz Williams, doit aussi beaucoup aux angoissantes et angoissées reptations de Robert Smith dans sa période rouge sang.
Abouti tant au niveau sonore que visuel, ce disque est un futur classique cold/goth, un vrai bain de jouvence en provenance ,n’est pas de coutume, du sud-ouest de la France.
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