Groupe : Wumpscut
Album : Wreath Of Barbs
Date : 2003-03-01
Label : Beton Kopf
Distributeur :
Format : Ltd LP/CD/Boxset
Durée :
Ayant
a son actif une discographie presque sans faute grâce à des enregistrements
reconnus à l’unanimité (« DRIED BLOOD OF GOMORRA »,
« BUNKERTOR 7 » ou encore « EMBRYODEAD ») :WUMPSCUT:
semblait amorcer, avec ses dernières productions, une certaine perte
de vitesse (un « EEVIL YOUNG FLESH » plutôt moyen suivi d’une
compilation relativement dispensable). Alors, feinte ou perte momentanée
d’inspiration ? En tout cas, nous attendions un album qui remette
les pendules à l’heure. Les 11 compositions de « WREATH OF
BARBS », déroutantes à la première écoute, sont
a priori moins brutales et plus nuancées qu’auparavant. En effet
nous retrouvons, sous le poids des thèmes musicaux, un sens aiguisé
de la mélodie, déjà présent sur « EMBRYODEAD » :
des mélodies, semi-acoustiques, légères et impériales
sur Mankind’s disease ou littéralement mélancoliques
sur Wreath of barbs et Bleed in silence. Cependant, un climat
de guerre tangible se dégage de l’ensemble à l’image
des paroles déclamées sur le premier titre « we
set fire, that you never wanted, to your cramp, to your home »…Des
sonorités « heavy-electronics » monumentales revoient,
ainsi, le jour sur Opening the gate of hell ou encore Troops under
fire. D’autres titres font défiler des séquences électro
parfaitement « carrées » et entêtantes avec
un refrain mortifère: « we will all die in the line of
corpse ». Globalement la production est plus aérée,
et peut ainsi laisser place à des arrangements subtils et à une
respiration plus dense au sein des morceaux. Dr. Thodt en est un parfait
exemple (peut-être le meilleur titre de l’album) ; il filtre
une ambiance oppressante et venimeuse et nous permet de renouer, en outre avec
la voix terrible de Aleta Willing. A posteriori, l’époque ou WUMPSCUT
poussait l’agression sonore à son paroxysme est révolue ;
aujourd’hui moins hermétiques, les compositions sont délibérément
plus sobres et plus faciles d’accès mais conservent, néanmoins
leur aspect souverain et leur efficacité.
0 commentaire