Groupe : Perry, Brendan
Album : Eye of the hunter
Date : 2001-08-01
Label : 4 AD
Distributeur :
Format : LP/CD
Durée :
Le
choc fut rude en 1999 lorsque les fans de DEAD CAN DANCE apprirent que le groupe
mythique avait splitté. Etait-ce la fin du duo qui illuminait de son
soleil noir la scène gothique depuis vingt ans ? La réponse
arriva bien vite sous la forme du premier album solo de Lisa GERRARD (« THE
MIRROR POOL ») qui renouait heureusement avecl’esprit de la
formation initiale. C’est donc avec confiance que nous attendions la réplique
de son compère Brendan PERRY. Las ! Visiblement fatigué de
la mystique médiévale, Brendan nous inflige un « EYE
OF THE HUNTER » qui n’a plus grand chose à voir avec
le génie auquel il nous avait habitué. Sa voix chaude et puissante
(Severance est encore dans toutes les mémoires) n’est plus
ici que la parodie d’elle-même. Un pauvre filet sonore suraigu qui
s’empêtre dans des onomatopées indignes de ce qu’elle
fut (surtout dans le morceau Sloth). Les mélodies sont réduites
à leur plus simple expression à tel point que très vite
s’installe la désagréable sensation d’entendre huit
fois la même chanson. Où sont les instruments si originaux et si
particuliers qu’affectionnait tant le maître ? Pas dans cet
album, saturé de guitare sèche. Parfois cette même guitare
est accompagnée d’un violon pour une divagation pseudo-romantique
de mauvais aloi (Voyage of Bran). Mais que les fans de John Lennon
se rassurent ! ils trouveront dans « EYE OF THE HUNTER »
de quoi étancher leur soif de ballades nostalgiques aux paroles mièvres
(Sloth encore ! qui est bien le plus mauvais morceau de l’album).
Donc, que les fans de DCD passent leur chemin et retournent écouter « SERPENT’S
EGG » ou « AION » en pleurant la disparition
de leur dispensateur de mysticisme nocturne…
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