Pouvez-vous
nous présenter le parcours de LYCIA jusqu’à aujourd’hui
(formation, discographie…) ?
LYCIA :
LYCIA a vu le jour en 1988. Mike Van Portfleet a incarné la force créative
depuis le début du groupe. Il y a eu quatre autres membres : John
Fair, Will Welsh, Dave Galas et Tara Vanflower. Actuellement le groupe est composé
de Mike et Tara. LYCIA a réalisé huit albums, (le neuvième
sort au début de l’été). Le nouvel album s’intitulera
« ESTRELLA ».
Que
représentent des projets parallèles comme BLEAK par rapport à
LYCIA ?
Tara :
BLEAK est sorti comme un projet caché de LYCIA. Mike et David travaillant
à l’époque sur deux styles de musique différents.
Ils ont alors décidé de diviser la musique entre un projet plus
orienté sur les guitares et un autre plus électronique et chaotique
et d’en tirer deux disques : « BLEAK » et l’album
de LYCIA « THE BURNING CIRCLE ».
La
musique de LYCIA évoque des paysages vastes et désolés,
des terres oniriques battues par les vents… Il y a-t-il une relation entre
ces paysages imaginaires et l’environnement naturel dans lequel vous vivez ?
En d’autres termes, êtes-vous des musiciens figuratifs ou abstraits ?
Tara :
L’ environnement et les paysages sont excessivement important pour nous.
Mike a vécu dans le désert de l’Arizona pendant des années.
Vivre à cet endroit et être en osmose avec le désert a naturellement
influé sur la musique de LYCIA. Actuellement, nous vivons en Ohio dans
un environnement très différent et cela a eu un effet évident
sur « COLD ». Nous adorons faire du vélo et explorer
les alentours de notre maison, cela a un effet à la fois conscient et
subconscient sur nous.
Pouvez
décrire l’atmosphère de « COLD »,
les conditions de son enregistrement ?
Tara :
Nous avons écrit « COLD » pendant l’automne
et l’hiver… naturellement les blizzards et les tempêtes de neige
ont eu un effet sur notre écriture. Notre studio faisait face aux baies
vitrées et Mike s’asseyait et écrivait le regard perdu sur
les plaines glacées derrière notre maison. Il y a eu également
beaucoup de choses stressantes dans nos vies à cette époque. La
« froideur » (« coldness ») de nos
vies venant inspirer cet album. Aujourd’hui, il est très difficile
pour nous d’écouter « COLD », car il a trait
à des moments douloureux et angoissants de nos existences.
Quels
sont vos goûts musicaux (classiques, dark, pop…) ?
LYCIA :
Nous aimons des styles de musique très différents… Classique,
ambient, « old rock ». Nos préférences vont
à des groupes comme : SWANS, PINK FLOYD, DEATH IN JUNE, Maurice
RAVEL, Steve ROACH, CINDYTALK… Des choses très différentes.
En
Europe, depuis l’âge d’or de 4AD (1983-1987), nous utilisons
souvent le mot « éthéré » pour décrire
le type de musique que produisent des labels comme PROJEKT. Vous sentez-vous
proche de cette définition, en ce qui concerne votre musique ?
Tara :
Le mot éthéré ne peut décrire qu’une partie
de la musique de LYCIA… mais pas la totalité de l’univers sonore.
Je pense que c’est une bonne description pour le label PROJEKT dans son
ensemble, car tous ses groupes ont un aspect éthéré. Certains
plus que d’autres.
Allez-vous
jouer en Europe dans les mois ou années à venir ?
LYCIA :
Un jour nous y parviendrons ! Mais, il n’y a pas encore de prévisions
pour le moment.
Quels
sont les futurs projets de LYCIA ?
Le
nouvel album « ESTRELLA » sort courant mai. Puis nous
donnerons quelques concerts durant l’été et l’automne.
Que
veut dire LYCIA ?
Tara :
Hmmm…. le sens de LYCIA. Concrètement, c’est une région
de la Grèce antique. Pour nous, LYCIA représente beaucoup… l’évasion,
la créativité, la libération thérapeutique et beaucoup
de plaisir. Nous sommes si heureux de bénéficier des opportunités
que LYCIA nous a apporté. Nous avons découvert de nombreux endroits
et rencontré beaucoup de gens grâce à LYCIA. Mais, plus
que tout, nous pouvons nous évader à travers LYCIA en créant
avec sincérité et en révélant ce qui sommeille dans
notre subconscient.
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