Après

la sortie d’un premier album magnifique (CF chronique T2), TRINITY se

devait de s’intéresser de plus près à ce duo allemand…

Créé par Dirk Rieger à la fin de l’année 1991,

en pleine apogée de la wave gothique allemande, EMOTIONAL OUTBURST s’en

démarque pourtant complètement par sa musique brute, sans influences,

personnelle, prolongement sonore de l’âme de son créateur,

de ses émotions. Plus qu’une musique E.O est un univers différent,

il faut le pénétrer vide de toute idée ou préjugé,

et s’en imprégner pour l’apprécier.

Avec

une telle démarche, les premières productions sont forcément

expérimentales. Leur première cassette démo « Verloren »

est réalisée en collaboration avec Anna Hotzel. Sur scène

le groupe est aidé par Dorina Gumm. Pendant l’été

1992, A. Hotzel met fin à sa brève participation au groupe. E.O

se compose désormais de nos deux anti- héros : D. Rieger

et Dorina Gumm. Ils enchaînent les cassettes démos et les concerts

avec notamment IN THE NURSERY,LACRIMOSA, FORTIFICATION 55 et en 1996 ils signent

sur le label allemand GLASNOST sur lequel ils sortent leur premier album CD

« Il the firmament trembles… » en août 97.

Afin

d’essayer d’éclaircir le concept d’EMOTIONAL OUTBURST,

quelques questions s’imposaient à cet être avide de création

musicale qu’est Dirk…

Comment,

quand et pourquoi EMOTIONAL OUTBURST a – t – il été créé ?

Dirk

Rieger : j’ai commencé E.O avec A.Hotzel en 1991, pour

combiner nos émotions, nos idées et les choses qui sont liées

à notre façon de faire de la musique.

Quelles

sont vos principales références, est-il possible de définir

EMOTIONAL OUTBURST ?

Dirk :

La musique que je préfère est le vieux gothique ou l’EBM

du début des années 80. Je ne peux décrire ce que Dorina

aimerait répondre, ses préférences sont beaucoup plus difficiles

à expliquer. Nos préférences musicales sont entre Bauhaus, Einstürzende Neubauten, Clair-obscur et beaucoup d’autres. Il

est impossible de définir le style musical d’EMOTIONAL OUTBURST.

Pouvez-vous

définir l’ambiance et l’identité d’EO ?

Dirk :

Parfois notre musique semble sérieuse, triste, dispensant un sentiment

de froid. Parfois, quand j’écoute ma propre musique, je sens encore

une douche froide coulant le long de mon dos. Nous n’essayons pas

de changer quelque chose ou quelqu’un avec notre musique. C’est

suffisant si quelqu’un lit nos paroles et les comprend.

Pouvez-vous

nous parler de votre show ? Vous ne semblez pas désirer jouer des

lives classiques.

Dirk :

La plupart de nos concerts sont des lives classiques. Il n’y a pas assez

de temps ni de dates pour préparer des shows. Nous essayons à

chaque fois de trouver

une nouvelle surprise pour le concert, c’est chaque fois plus difficile

car nous ne sommes que deux personnes et nous essayons de jouer notre musique

le plus live possible sur scène.

Vous

avez joué sur scène avec GOETHES ERBEN. Sont-ils une référence

pour vous ? Spécialement pour votre attitude sur scène, car

Oswald Enke n’est pas seulement un chanteur mais aussi un acteur.

Dirk :

GOETHES ERBEN n’est pas une référence pour nous. On peut

faire des performances avec des acteurs sur scène, mais il serait plus

intéressant d’essayer de jouer des émotions pures. Ma seule

idée est de prendre un pantomime avec eux sur scène. (pas une

si bonne idée je pense).

A

propos de votre musique, vous avez vraiment un « petit son »,

ne pensez-vous pas qu’avec plus de puissance, des chansons comme Looking

for harmony toucheraient un public plus important ?

Dirk :

Cela toucherait certainement un public plus important. C’est un peu compliqué

à expliquer. Nous avons produit ce disque de manière à

toucher un public plus important qu’avec nos trois cassettes précédentes.

Cela ne veut pas

dire que nous avons changé notre façon de faire de la musique,

pas plus que notre style. Notre musique n’est pas spécialement

faite pour le dancefloor.

Quels

sont vos principaux projets (des concerts en France, un nouvel album) ?

Dirk :

Notre principal projet est de produire de la musique. Nous prévoyons

également de jouer en Suisse et en Italie. Nous n’avons pas le

temps ni l’argent d’organiser des concerts dans toute l’Europe

alors si quelqu’un nous demande de jouer, nous verrons les possibilités

et nous essaierons de venir.


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