Groupe : Jacquy Bitch
Album : Coram
Date : 1998-12-01
Label : Darkside
Distributeur :
Format : CD
Durée :
Depuis
la fin des années quatre-vingts et les multiples incarnations de cet
ex-NEVA (une poignée de K7 mémorables), la microscopique scène
batcave française possède l’une des figures les plus enthousiasmantes
de cette musique expressionniste, Grand-Guignol et exaspérée.
Dans la plus pure lignée de VIRGIN PRUNES, SEX GANG CHILDREN ou encore
ALIEN SEX FIEND, JACQUY BITCH entretient à travers ses titres un climat
de psychose, de furie et de farandole macabre qui nous conduit irrémédiablement
dans une « transe » de Saint-Guy. Les saccades de la boite
à rythmes, les claviers d’un cabaret de l’horreur, les guitares
acides et effilées, la basse rampante et obsédante dressent un
décor de fièvre et de sang à l’image des titres :
The distrust, The suffering, The betrayal, The wearyness,
The misery, The violence, The death. La voix quant à
elle est La substance indomptable, un rictus perpétuel qui déchiquète
l’intérieur des joues, l’instrument de la douleur à
l’œuvre, de la folie et des trilles de joie hystérique.
Des
titres comme The distrust, The wearyness (où quelques paroles
sont en français) ou The misery procurent le frisson fulgurant
propre aux titres inoubliables, ce dernier renouant avec les plus échevelées
cavalcades d’une tragédie païenne digne du dionysiaque live
de « SONS FIND DEVILS ». Malade et macabre, « CORAM »
résonne longuement dans le cœur, sa parure clownesque laissant
transparaître les plus douloureuses terreurs, la grimace de l’Auguste
révélant le regard fou de Maldoror.
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