Fondé
en 1994 par Peter Pettersson (instruments, voix), très vite
rejoint par Ida Bengtsson (voix céleste), ARCANA fut signé
par COLD MEAT INDUSTRY dans la foulée de leurs premiers
concerts, où deux vocalistes venaient épauler le duo.
Révélés
par le split 7 » « THE HEARTS OF THE SHADOW
GODS », les suédois d’ARCANA ont provoqué
un engouement énorme, jusqu’à lors inconnu pour le
label COLD MEAT INDUSTRY (plus habitué au succès auprès
d’un public d’initiés). Leur musique symphonique,
à l’ostentation majestueuse charma dès le début
un public plus habitué aux groupes majeurs de la new-wave
symphonique issue des années quatre-vingt comme DEAD CAN
DANCE, JUDGEMENT OF PARIS ou encore IN THE NURSERY qu’aux
formations issues de la mouvance indus-symphonique. L’instrumentation
basée sur des nappes synthétiques, des instruments
classiques et des percussions funèbres démarque de par
sa gravité, sa froideur et sa rigidité le groupe ARCANA
de ceux qui gravitent dans la même sphère.
Rarement
un tel écheveau sonore aura manifesté une parfaite
adéquation avec l’univers symboliste (pictural et
littéraire) ; au delà d’une pochette qui
reprend le célèbre tableau d’Arnold Böcklin
« L’île des Morts », la musique de
« DARK AGE OF REASON » d’ARCANA magnifie
par son hiératisme, sa sobriété et par les
entrechats crépusculaires de Peter Pettersson et Ida
Bengtsson, mêlant leur voix pour parfaire un chant de la Terre
tout entier voué aux appas du désespoir.
Face
au succès phénoménal du premier album, le label
C.M.I. devançant la demande a offert de nouveaux titres du
groupe sur un cd single en édition limitée :
« LIZABETH » (d’ores et déjà
épuisé !). Le nouvel album « CANTAR DE
PROCELLA » était attendu avec impatience, les
premières réactions furent relativement tièdes,
les uns reprochant un manque d’inspiration, les autres
dénigrant l’hétérogénéité
de l’ensemble ; finalement, même si ce second opus
ne peut destituer le précédent, il sera à terme
le digne dauphin d’un empire en perpétuelle mutation.
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