Groupe : Geoff Smith Band, The
Album : Black Flowers
Date : 1997-12-01
Label : Sony Classical
Distributeur :
Format : CD
Durée :

En
mars dernier, une joie ineffable nous envahissait à l’idée
de retrouver la voix grave et brumeuse de NICOLA WALKER SMITH dont l’album
solo « THE GARDEN » avait hanté nos nuits avides
de voix combinant mystère et douceur. Son timbre proche de celui de JEANNETTE
(connue surtout pour ses vocalises sur « FILIGREE AND SHADOW »
de THIS MORTAL COIL) ou parfois de celui de HEIDI BERRY, charmait sans imposer
un laconisme trop prégnant. Ainsi, lorsque sa collaboration avec GEOFF
SMITH fut annoncée sur l’album « FIFTEEN WILD DECEMBERS »
nous nous attendions à une œuvre majestueuse combinant les aspects
répétitifs du jeu de piano de GEOF SMITH et la grâce arachnéenne
des mélodies vocales de NICOLA WALKER, or le disque ne révéla
qu’une succession de poses prétentieuses confinant la musique à
une sorte de verbiage ennuyeux, voire si l’on est franc totalement affligeant.
C’est
donc avec une extrême réserve que nous attendions ce « BLACK
FLOWERS », dont la noirceur florale risquait de se muer en « œil
de GEOFF SMITH au beurre de même couleur », s’il s’évertuait
à ressasser les mêmes ornementations destinées à
faire se pâmer les esthètes du néant. Ce châtiment
cruel ne sera pas nécessaire, car cet album est loin de la fadeur du
premier ; le sursaut créatif a eu lieu, notamment grâce à
l’apport d’un ensemble à cordes qui intervient avec une vigueur
et une justesse qui irriguent les compositions, hissant l’émotion
si rare auparavant. Les interventions de GAVIN BRYARS renforcent cette impression
en scarifiant les édifices si lisses de la musique. Par contre, l’indigence
vocale de NICOLA WALKER SMITH sur la reprise de TIM BUCKLEY Song to the siren
est abyssale comparée au joyau noir et lacrymal proposé en 1983
par LIZ FRASER (THIS MORTAL COIL « s/t EP »). Ainsi, ce
second album présente des aspects enchanteurs qui laissent entrevoir
la possibilité d’un troisième album encore meilleur.


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