Groupe :And Also The Trees
Album : Angelfish
Date : 0000-00-00
Label : Mezentian
Distributeur :
Format : CD
Durée :
Chronique plus que tardive mais indispensable pour ce nouvel opus de And
Also The Trees; d’emblée, tout s’oppose à l’adhésion:
la pochette est encore plus discutable que celle de « Klaxon » le précédent
album, la vamp qui semble sortir de sa douche est peinte avec toute la délicatesse
d’un peintre figuratif pompier, la dominante fuchsia ne faisant que renforcer
le mauvais goût typiquement Amérique des 50’s. Après un
début flamboyant avec Brother fear, les deux morceaux suivants
sont d’une tiédeur inconnue jusqu’à lors chez AATT, fort
heureusement dés le quatrième titre l’album se déploie
et plus rien ne freine l’émotion. La voix de Simon Huwe Jones culmine
dans la seconde partie de l’album, convulsive, hantée et orageuse Sea
change, Roulette ou Tremaine sont de nouveaux sommets d’errance
sentimentale noire, tandis que The lights of Phoenix retrouve une hargne
rythmique typiquement cold. Quelques sons issus d’un orgue archaïque ramènent
quelques années en arrière à l’époque de « Green
is the sea », des arpèges de guitares inspirés par l’univers
crépusculaire et urbain du peintre Edward Hopper viennent enlacer les
atmosphères plus victoriennes de l’univers d’And Also TheTrees. Avec ce disque, le groupe poursuit sa fascination pour les marges
d’un monde moins romantique par l’époque mais tout aussi désenchanté;
le XIXème siècle cédant sa place au XXème en une
élégie non moins convulsivement belle.
Certains aspects évoquent un Nick Cave non plus crooner mais dandy
fantomatique, des trompettes ceignent quelques morceaux d’un halo de tristesse
inexorable et And Also The Trees continue finalement son parcours sans
tache, ne laissant aux détracteurs que deux morceaux pour cultiver leur
haine tenace d’un groupe qui échappe à une éternelle reproduction
d’un post-curisme qu’ils souhaiteraient éternel.
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