Groupe : Undark
Album : 3396
Date : 1997-08-01
Label : E:mt
Distributeur :
Format : CD
Durée :
Chronique unique pour deux disques. Si le sommet artistique de la carrière de Future Sound Of London avait été
atteint le temps d’une collaboration avec Liz Frazer de Cocteau Twins
sur le mcd « Lifeforms ». Alors que nul ne l’attendait, le nouvel album
« Dead cities » va faire chavirer une multitude d’auditeurs par la stupéfiante
qualité d’écriture des morceaux qui ne sont plus de simples nappes
atmosphériques mais de réelles constructions sonores qui s’articulent
autour de cascades rythmiques jungle et de samples insidieux.
Alors que tout prédisposait Undark à être aventureux,
enivrant et addictif; force est de constater la vacuité de l’ensemble.
Hormis la brillante incursion vocale de David Sylvian, toujours impérial,
la cascade d’invités prestigieux: Robin Guthrie (Cocteau Twins),
Brian Eno, Kevin Shields (My Bloody Valentine), Roger Eno, Michael Brook,
The Edge (U2), Bill Laswell, Miasma… se révèle
être aussi pléthorique que chimèrique. La débauche
de musiciens doués n’y fait rien le rêve sonore s’échoue
mort-né. Pourtant, Russel Mills qui se cache sous le nom d’Undark
réalisa outre son exceptionnelle oeuvre de plasticien et de graphiste
(des pochettes de Minimal Compact, un livre d’art pour Brian Eno, le
design du label Venture en collaboration avec Vaughan Oliver…) d’intrépides
escapades sonores avec des membres de Wire (Gilbert-Lewis, Cupol…)
qui tissaient des liens subtils entre sa vision de l’univers musicale et son
travail de plasticien. La déception est d’autant plus grande.
En définitive, ces deux visions de l’abstraction ambient soulignent le
caractère éminement délicat d’oeuvres privilégiant
une composition musicale faite de colorations, de plis et replis affirmant en
quelque sorte l’altérité (quasiment revendiquée) des projets
atmosphériques qui osent toutes les représentations du vide. Le
vertige émotionnel n’est hélàs pas toujours présent.
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